Coucou, tu as bien fait de lui exprimer tes limites, ne culpabilise pas car je pense que tu fais déjà beaucoup pour elle (même si je comprends ton ressenti, j’aurai sûrement ressenti la même chose). Et si elle semble avoir compris c’est déjà une bonne chose !
C’est pas anodin d’aider quelqu’un qui traverse un traumatisme aussi lourd et profond au quotidien, aucun ami n’a à porter toute cette souffrance.
Pour avoir vécu des faits similaires, malheureusement ça arrive qu’on aille trop mal pour se rendre compte que ça touche énormément nos proches aussi. Aujourd’hui moi je vais mieux et j’en parle avec bcp de détachement. Mais je me suis aussi rendue compte aussi que, même si moi je suis détachée de mon passé, les gens eux restent très sensibles à mon histoire et aux violences que j’ai vécues. Et même si j’en parle à très très peu de personnes (ça se compte sur les doigts d’une main), j’ai pris l’habitude de demander si ça dérange, je survole les faits et je n’entre pas dans les détails… car j’ai réalisé tardivement que c’était difficile pour mes proches d’entendre ça.
Tout ça pour dire que tu as bien fait, ne culpabilise pas, c’est important de respecter tes propres limites et que ton amie se fasse aider par des professionnels formés. Ça ne change pas le fait que tu es très certainement une bonne amie, présente pour elle, pour lui changer les idées etc. Courage !