Elle a écrit un livre aussi
La journée d’hier était justement consacrée à l’étude de la personnalité de Dominique Pélicot. Et l’absence de troubles mentaux et psychiatriques a encore été soulignée :) Il est question de voyeurisme, de sadisme sexuel, de certains traumas qu’il raconte avoir vécu, mais aucune maladie mentale ou psychiatrique, c’est important de faire le distinguo.
Et ça fait aussi certainement partie de la stratégie de ses avocats d’essayer de le déresponsabiliser au maximum aux yeux de la Cour et de le présenter comme un homme qui ne maîtrisait rien.
(Et quand bien même il y aurait des traumas, aucun trauma ne constitue une excuse pour violer et faire violer sa femme pendant 10 ans, ni entretenir un climat incestueux comme il l’a fait avec plusieurs enfants de sa famille.)
De toute façon l’issue du procès nous dira bien si les juges estiment qu’il agissait en pleine conscience (ça a l’air d’en prendre le chemin). Mais invoquer d’office des troubles psychiatriques ou mentaux pour justifier des actes horribles, c’est bien un réflexe incorrect statistiquement et stigmatisant pour les personnes qui en ont vraiment. (Les maladies mentales/psys représentent un pourcentage infime des crimes, et des études ont montré que les personnes avec une pathologie psychiatrique ne sont pas nécessairement plus dangereuses pour les autres que la population non psychiatrisée. Quand elles le sont, c’est majoritairement contre elles-mêmes et, bien souvent, avoir une maladie psy augmente le risque d’être soi-même victime de violences par les autres.) Bref, c’est un réflexe certes massivement répandu car la société est profondément psychophobe, pas sensibilisée à cette question + ne veut pas entendre que les violeurs sont Mr Tout le monde, mais un réflexe inexact et méga maladroit. C’est ça qu’on était plusieurs à expliquer et le propos demeure :)